Le "pas de deux" du romancier et de son lecteur, pour une mise en perspective du "réel" ?


http://tempoedes-espoirsgenerationnels.blogspot.com


AGON /POLEMOS - PATHOS - POESIS - ETHOS - POLIS


La lutte de Jacob avec l'Ange, fresque d'Eugène Delacroix, Eglise Saint-Sulpice, 1961

"Ni rire ni pleurer mais comprendre", Spinoza, L'Ethique

http://tempoeroman.blogspot.com

http://tempoedes-espoirsgenerationnels.blogspot.com

http///tempoepoesie.blogspot.com

"C'est la contradiction qui donne la vie en littérature", Balzac


Bernard, n'incarne-t-il pas la figure du romancier ?

celle du futur romancier d'un "livre à venir" * ?

* expression de Maurice Blanchot, auteur du Livre à venir

parce que

"La jeunesse a contre elle la jeunesse"

Balzac, Illusions perdues

[Bernard, un romancier "en herbe", "en puissance" à l'image du collectif de "poètes" lycéens du roman "générationnel"]

"Pas de deux" : Bernard/Olivier

"Pas de deux" : Edouard/Bernard (agon)

"Pas de deux" : Edouard/Passavant (polemos)

L'itinéraire de Bernard dans Les Faux-Monnayeurs :

de "l'enfant de colère" au "retour de l'enfant prodigue", un itinéraire symbolique.


http://tempoedes-espoirsgenerationnels.blogspot.com

* iter (-neris) : le chemin

http://tempoeroman.blogspot.com

Révisions EAF 2011 :

Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde


Sujets de dissertation sur le roman : "la mise en perspective historique fonde l'année de 1ère" (BO nov. 2006)


« La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature ».

Marcel Proust


http://tempoedes-espoirsgenerationnels.blogspot.com


Les figures de Janus et de Protée : d'agon et/ou polemos à polis, poesis et ethos




* à mettre en lien avec les figures de la dissociation, de l'égotisme, du démonisme et du narcissisme (parfois) pervers dans le roman, le théâtre et la poésie et le sentiment de déréliction de "l'artiste" entre Narcisse et Prométhée.

Perspective croisée des 5 objets d'étude pour la recherche d'une esthétique « générationnelle » à partir d'une enquête sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations : littérature et altérité, « l'autre, un sujet en question ».

cf. Otto Rank, Dom Juan et son double

Dans le roman : "le combat contre l'ange", Olivier et Bernard, Edouard et Passavant

http://tempoeroman.blogspot.com

Au théâtre : les "Pas de deux" de Figaro et d'Almaviva (III, 5) à Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute et à Quelqu'un comme vous de Fabrice Roger-Lacan.

*****

Les Faux-Monnayeurs d'André Gide (1925) :

"La monnaie symbolise ici les valeurs éthiques, au sens où l'éthique est un conformisme aux règles d'une morale, et le faux-monnayeur est celui qui fabrique des raisons morales pour justifier sa conduite."

Jean Delay, Introduction à la Correspondance André Gide - Roger Martin du Gard, 1968

"C'est en écartelé que j'ai vécu"

Gide se dit, "écartelé"mais aussi, Protée...



cf. Gide et l'art de la fugue

http://tempoeroman.blogspot.com



"C'est la contradiction qui donne la vie en littérature", Balzac


*****


D'Holbach, Essai sur l'art de ramper, à l'usage des courtisans, 1764


L'Homme de Cour est sans contredit la production la plus curieuse que montre l'espèce humaine. C'est un animal amphibie dans lequel tous les contrastes se trouvent communément rassemblés. Un philosophe danois compare le courtisan à la statue composée de matières très différentes que Nabuchodonosor vit en songe. "La tête du courtisan est, dit-il, de verre, ses cheveux sont d'or, ses mains sont de bois-résine, son corps est de plâtre, son coeur est moitié de fer et moitié de boeu, ses pieds sont de paille, et son sang est composé d'eau et de vif-argent.


Il faut avouer qu'un animal si étrange est difficile à définir ; loin d'être connu des autres, il peut à peine se connaître lui-même; cependant il paraît que, tout bien considéré, on peut le ranger dans la classe des hommes, avec cette différence néanmoins que les hommes ordinaires n'ont qu'une âme, au lieu que l'homme de Cour paraît sensiblement en avoir plusieurs. En efet, un courtisan est tantôt insolent et tantôt bas ; tantôt de l'avarice la plus sordide et de l'avidité la plus insatiable, tantôt de la plus extrême prodigalité, tantôt de l'audace la plus décidée, tantôt de l'arrogance la plus impertinente, et tantôt de la politesse la plus étudiée; en un mot c'est un Protée, un Janus, ou plutôt un Dieu de l'Inde qu'on représente avec sept faces différentes.


cf. Le Mariage de Figaro, Beaumarchais, III, 5


"Faire grandir la personne"


polis poêsis ethos

Le roman : Les Faux-Monnayeurs d' André Gide



Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde

Melvil POUPAUD - Thomas MONPLOT

adaptation télévisuelle du roman d'André Gide, Les Faux-Monnayeurs, par Benoît Jacquot sur France 2 : mercredi 5 janvier 2011 à 20h35


Les Faux-Monnayeurs d'André Gide : un roman de formation ?

Les Faux-Monnayeurs d'André Gide (1925) :

"La monnaie symbolise ici les valeurs éthiques, au sens où l'éthique est un conformisme aux règles d'une morale, et le faux-monnayeur est celui qui fabrique des raisons morales pour justifier sa conduite."

Jean Delay, Introduction à la Correspondance André Gide - Roger Martin du Gard, 1968



Les Tricheurs, Le Caravage (1594-1595)


en perspective croisée avec :

L'argumentation : le dialogue et le thème de l'amitié
le concours de rédaction d'un dialogue iniatique sur le thème : quelle(s) réussite(s) pour demain ?

le théâtre : la construction du personnage et de l'intrigue
le concours de synopsis du roman collectif
"générationnel"

La poésie : Poésie et déchiffrement du monde
le concours de poésie : l'autoportrait du poète pour un manifeste poétique
"générationnel"


Le Tricheur à l'as de carreau, Georges de la Tour (vers 1635)


*****

"On sent, dans tout cela, qu'il manque quelque chose..."

"Les tout petits enfants ont le coeur si sensible !"

Arthur Rimbaud, "Les Etrennes des orphelins"

"Coin de table", Henri Fantin-Latour, 1872


"L'enfant de colère", Verlaine (à propos de Rimbaud)

cf. L'itinéraire de Bernard dans Les Faux-Monnayeurs d'André Gide

http://tempoeroman.blogspot.com


I - L'enfant de "colère" : de la fugue au banquet des Argonautes


Quelle(s) réussite(s) pour demain, au nom de quelles valeurs ?


"On ne fait pas de la littérature avec de bons sentiments", Gide


Qu'en pensez-vous ?


cf. L'itinéraire de Bernard dans Les Faux-Monnayeurs :

de "l'enfant de colère" au "retour de l'enfant prodigue", un itinéraire symbolique.

* iter (-neris) : le chemin

http://tempoeroman.blogspot.com

Révisions EAF 2011 :

Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde



André Gide et le narcissisme protéiforme : vertige de l'artiste entre Narcisse et Prométhée


"Rien n'est simple, de ce qui s'offre à l'âme ; et l'âme ne s'offre jamais simple à aucun sujet"
Pascal cité par Gide en exergue du chapitre X des Faux-Monnayeurs

Les Faux-Monnayeurs d'André Gide : une parodie des formes romanesques anciennes, la contestation d'une certaine conception de l'homme, celle sur laquelle reposait le roman réaliste.

"Ce qui est mis en cause ici, c'est la notion même de l'homme sur laquelle nous vivons"

H. Massis à propos de Dostoïevsky, 1923

"Mais les esprits faux ne sont jamais ni fins ni géomètres", Pascal


Le Tricheur à l'as de carreau, Georges de la Tour (vers 1635)


"On préfère tout supposer, plutôt que l'inhumanité d'un être si jeune" ,
Les Faux-Monnayeurs d'André Gide (1925)


« Un personnage de roman est simplifié et construit. On peut le comprendre. Dans la vie réelle, les êtres vivants sont des énigmes dangereuses. » André Maurois
cf. Visages, Charles Juliet : à suivre...


PROTEE :
"Il ne faudrait pas avoir de tristesses personnelles, mais faire siennes celles des autres... de sorte qu'on en puisse changer." Journal, 1893

Gide et les prémisses du "nouveau roman" : cf. Gide et l'art de la fugue

"Comment peut-on encore écrire des romans, quand se désagrège autour de nous notre vieux monde, quand je ne sais quoi d'inconnu s'élabore, que j'attends, que j'espère, et que de toute mon attention j'observe lentement se former."

Journal, 1932
Un anti-roman ?

L'étude des FM peut introduire à tout un courant du roman français contemporain.

Gide et le Classicisme : entre le "moi haïssable" et le narcissisme protéiforme

Le roman des FM est-il démodé ? (cf. l'humanisme de Gide)

Va-t-il aussi loin qu'il le prétend dans sa contestation par la mise en cause intérieure d'une société et de son langage ?


Gide et les prémisses du "nouveau roman" :

Gide tourne en dérision les techniques romanesques qu'il utilise : la présentation indirecte des faits détruit l'illusion romanesque.

Contradictions, oxymores, paradoxes et palinodies (des tours, des contours, des détours et des retours) : récit sans sujet, systématique et désinvolte à la fois qui tourne en dérision les techniques romanesques qu'il utilise, une intrigue réduite à une combinatoire de jeux d'optique et de ruptures de ton désamorçant le lyrisme...

Le vertige : les ellipses, l'art du détour, du biais, d'une fausse clarté qui déroute et égare : une présentation indirecte des faits des glissements d'un point de vue à l'autre, l'insertion dans le roman de sa propre critique, l'ironie qui cache l'essentiel sous l'accessoire. ; cf. Gide et l'art de la fugue.

"Il s'agit de contester le roman par lui-même, de le détruire sous nos yeux dans le temps qu'on semble l'édifier, d'écrire le roman qui ne se fait pas, qui ne peut pas se faire." Sartre, 1947




[Un jeu métaleptique * est créé par la juxtaposition du récit du narrateur et du journal d'Edouard dans Les Faux-Monnayeurs

[cf.le récit du narrateur et le témoignage d'autres personnages dans Le Ravissement de Lol V. Stein : cf. l'art de la fugue et les jeux narratologiques avec, par exemple le discours indirect d'Emma]

*La métalepse est le glissement d'un niveau énonciatif à un autre (et/ou le passage d'une diégèse à une autre).]



NARCISSE : les mises en abyme

PROMETHEE : le roman du roman, "le roman des romans".

VERTIGE DE L'ARTISTE, entre NARCISSE et PROMETHEE : Tout effort de lucidité aboutit au vertige, comme dans un jeu de miroirs où l'image du narcisse se reflète à l'infini, "en abyme".

cf. Paul Valéry,
Histoires brisée : "L'Ange" et "Robinson" ;
Olivier Cadiot, Un nid pour quoi faire

cf. Poésie et déchiffrement du monde : les fonctions du poète et de la poésie


*****

"Madame Bovary, c'est moi et ce n'est pas moi"
, Flaubert


Le "délyre" réaliste ou le "réalisme" de Flaubert, tiraillé entre ses élans romantiques et sa critique du romantisme :

"Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes distincts : un qui est pétri de gueulades, de lyrisme, de grands vols d'aigle, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets de l'idée; un autre qui fouille et creuse le vrai tant qu'il peut."
Lettre à Louise Colet, 1852

"Ne me jugez pas d'après ce roman. Je ne suis pas de la génération dont vous parlez - par le coeur du moins. Je tiens à être de la vôtre, j'entends de la bonne, celle de 1830. Tous mes amours sont là. Je suis un vieux romantique enragé, ou encroûté, comme vous voudrez."
Lettre à Sainte-Beuve, 5 mai 1857

"La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles." Flaubert, Madame Bovary

L'art de la fugue et les jeux narratologiques : le discours indirect d'Emma (sujet de composition groupée)

*La métalepse est le glissement d'un niveau énonciatif à un autre (et/ou le passage d'une diégèse à une autre).



"C'est la contradiction qui donne la vie en littérature", Balzac

Sujet de dissertation n° 16 (niveau de 2de) :

" Un roman réaliste est un roman qui fait vivre devant nous dans un cadre minutieusement décrit – dont ils sont au reste inséparables – des personnages qui sont à la fois des types et des individus."

Vous commenterez ce jugement en vous appuyant sur des exemples précis empruntés aux romans réalistes que vous avez étudiés et sur les textes du corpus.


*****


Gide et le Réalisme : le romancier détective ou enquêteur

"Ce qui se passait derrière mon dos me préoccupait fort, et parfois même, il me semblait que, si je me retournais assez vite, j'allais voir du je ne sais quoi." Si le grain ne meurt


Les Tricheurs, Le Caravage (1594-1595)

Gide et la technique de l'indiscrétion : c'est un moyen pour Gide, à la fois de tourner en dérision le roman réaliste, et de donner un sentiment de gêne au lecteur.

La fonction de détective que Bernard attribue au romancier réaliste, ce sont les personnages qui la remplissent : Edouard, Profitendieu, Azaïs, Mme Sophroniska.


Avec la technique de Gide, le lecteur prend part à l'indiscrétion des personnages, il apprend furtivement ce qu'il ne devrait pas savoir. Par exemple, dans le monde des FM il est courant d'écouter aux portes et de rapporter ensuite ce qu'on a surpris, Olivier lit la carte de visite adressée à Passavant, Bernard, Laura, Armand et Passavant montrent à autrui des lettres qu'ils ont reçues, Sarah fait lire à Edouard le journal intime de son père.

cf. Les barons félons dans Tristan et Yseut, l'indiscrétion de la cour d'Henri II dans La Princesse de Clèves : la thématique du regard et de la parole, du roman courtois au Choses de Perec et au Ravissement de Lol V.Stein

[au théâtre : du théâtre baroque (L'illusion comique de Corneille, le théâtre de Shakespeare avec notamment Hamlet, Othello, Macbeth et Le Roi Lear ) au Barbier de Séville ou la précaution inutile et au Mariage de Figaro)]

"Inquiéter, tel est mon rôle. Le public préfère toujours qu'on le rassure. Il en est dont c'est le métier. Il n'en est que trop."

"On ne fait pas de la littérature avec de bons sentiments", Gide

L'art de la fugue et jeux narratologiques : le discours indirect d'Emma

[Un jeu métaleptique * est créé par la juxtaposition du récit du narrateur et du journal d'Edouard dans Les Faux-Monnayeurs, le récit du narrateur et le témoignage d'autres personnages dans Le Ravissement de Lol V. Stein :

*La métalepse est le glissement d'un niveau énonciatif à un autre (et/ou le passage d'une diégèse à une autre).

Par exemple dans ces extraits de l'excipit des Faux-Monnayeurs, au chapitre XVIII :

N1 : "On préfère tout supposer, plutôt que l'inhumanité d'un être si jeune"

N2 : "Je suis bien curieux de connaître Caloub." (la fin du roman = la fin du Journal d'Edouard)


Sujets de dissertation de 2de :

Sujet n°6 . Les héros de la littérature sont-ils toujours exemplaires ?

Vous développerez votre réflexion à l'aide d'exemples précis empruntés vos lectures.

Sujet n° 14. André Gide a écrit : "Inquiéter, tel est mon rôle. Le public préfère toujours qu'on le rassure. Il en est dont c'est le métier. Il n'en est que trop."

Que pensez-vous de cette conception de la littérature ? Vous développerez votre réflexion à l’aide d’exemples précis empruntés à vos lectures.

Sujet n° 23. « Un beau livre, c’est celui qui sème à foison des points d’interrogation. »

Pensez-vous que cette définition de Jean Cocteau puisse s’appliquer aux romans que vous avez lus ou étudiés ?

*****

Gide et le Classicisme : entre le "moi haïssable" et le narcissisme protéiforme

Le roman des FM est-il démodé ? (cf. l'humanisme de Gide)

Va-t-il aussi loin qu'il le prétend dans sa contestation par la mise en cause intérieure d'une société et de son langage ?


Gide et les prémisses i "nouveau roman" :


Gide et "la double postulation" : à suivre...

"Si les bons sentiments suffisaient à faire un bon livre, la Pâque des Roses serait un des meilleurs. Mais hélas! "les qualités du coeur sont aussi indépendantes de celles de l'esprit que les facultés du génie le sont des noblesses de l'âme", écrivait Balzac. Ah! de quelle encre pâle et de quelle plume malhabile dispose Tony Leris pour exprimer ses affections -- affections si recommandables que la critique désarmée n'ose plus qu'en courager et sourire avec sympathie." (Feuillets du Journal d'André Gide, Conversation avec Ratheneau).


Par exemple dans ces extraits de l'excipit des Faux-Monnayeurs, au chapitre XVIII :

N1 : "On préfère tout supposer, plutôt que l'inhumanité d'un être si jeune"

N2 : "Je suis bien curieux de connaître Caloub." (la fin du roman = la fin du Journal d'Edouard)

L'art de la fugue et jeux narratologiques : le discours indirect d'Emma

[Un jeu métaleptique est créé par la juxtaposition du récit du narrateur et du journal d'Edouard dans Les Faux-Monnayeurs, le récit du narrateur et le témoignage d'autres personnages dans Le Ravissement de Lol V. Stein : la métalepse est le glissement d'un niveau énonciatif à un autre (et/ou le passage d'une diégèse à une autre).

"C'est en écartelé que j'ai vécu"

à suivre...


*****

ENQUETE : Le roman et ses personnages : Visions de l'homme et du monde (EAF)

Une enquête "générationnelle" sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations


Comment et pourquoi écrire ?

Comment et pourquoi écrire... un roman ?


la construction du récit, les rythmes de la narration...

héros/personnage(s) ?


*****


Quelle(s) réussite(s) pour demain, au nom de quelles valeurs ?


"On ne fait pas de la littérature avec de bons sentiments", Gide

Le rôle de l’écrivain suivant André Malraux :

« tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu’ils ignorent en eux »


"C'est la contradiction qui donne la vie en littérature", Balzac


http://tempoedialectique.blogspot.com

Sujets de dissertation :

Dans son essai sur Les Personnages, Sylvie Germain, romancière contemporaine, écrit : « Tous les personnages sont des dormeurs clandestins nourris de nos rêves et de nos pensées. »Cette conception du personnage vous paraît-elle partagée par les romanciers que vous connaissez ? Vous appuierez votre réponse sur les textes du corpus et les oeuvres romanesques que vous avez lues.


22. Pensez-vous avec André Malraux que le rôle de l’écrivain est de « tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu’ils ignorent en eux » ?

Vous illustrerez et discuterez cette définition d’André Malraux à partir d’exemples littéraires.


23. « Un beau livre, c’est celui qui sème à foison des points d’interrogation. »

Pensez-vous que cette définition de Jean Cocteau puisse s’appliquer aux romans que vous avez lus ou étudiés ?

Descriptif n°4 : la poésie

Descriptif n°4


LA POESIE : poésie et déchiffrement du monde

(fonctions du poète et de la poésie entre tradition et modernité)


Perspective dominante : l'étude des genres et des registres

Perspectives complémentaires : approche de l’histoire littéraire et culturelle ; réflexion sur l’intertextualité et la singularité des textes.

La séquence, centrée sur les fonctions du poète et de la poésie, l’évolution des formes et le renouvellement de l’imaginaire à partir d’un groupement de poèmes entre tradition et modernité.


L’étude de ce groupement et la lecture cursive complémentaire en œuvre intégrale de « Spleen et Idéal » des Fleurs du mal de Baudelaire, en perspective croisée avec les 5 autres objets d'étude à partir d’une enquête anthropologique sur la place du sujet dans l’histoire des représentations (« l’autre, un sujet en question » ; « Vertige de l’artiste, entre Narcisse et Prométhée ») en lien avec la peinture, vise à situer une œuvre dans un mouvement littéraire et culturel, à discerner continuité et évolution dans les conceptions de la poésie (au sens étymologique de « création »), notamment autour des représentations de la tradition et de la modernité, à former le regard critique et à affirmer l'expression de soi par ses choix esthétiques et la création artistique.


Lectures analytiques : 5 poèmes


  1. Victor Hugo, « Fonction du poète » , Les Rayons et les Ombres », 1840

  2. Baudelaire, « Correspondances », Les Fleurs du mal, 1857

  3. Baudelaire, « Le Confiteor de l’Artiste » Petits Poèmes en prose, 1862

  4. Arthur Rimbaud, « Aube », Illuminations, 1886

  5. Alain Bosquet, « Défense du poète », Sonnets pour une fin de siècle, 1980


Lecture cursive complémentaire : Baudelaire, « Spleen et Idéal », Les Fleurs du mal, 1857


Activités complémentaires


Participation à un concours de poésie pour fêter le “Printemps des poètes” (“Ut pictura poesis”, Horace) : composition sous forme de diptyque d’un poème en correspondance avec un tableau (à partir d'un poème choisi) ;


Composition d’une anthologie poétique et rédaction d’une préface (en perspective croisée avec l'argumentation) : la rédaction de la préface argumentée d'une anthologie poétique justifiant sa composition (thématique ou chronologique) et ses choix esthétiques suivant une esthétique de l'effusion et de l'épanchement et/ou de la fracture et de l'effacement.


Composition sous forme de diptyque d’un autoportrait en correspondance avec un tableau (un portrait) : avril 2011


Mise en scène d'un personnage de poète dans le cadre de l'écriture d'un roman collectif “générationnel” par les élèves du lycée (en perspective croisée avec l'objet d'étude : le roman et ses personnages, visions de l'homme et du monde) : au 3ème trimestre.


Proposition d'un dossier-enquête de synthèse sur les valeurs “générationnelles” qui servira de base au travail d'écriture du roman d'apprentissage sur la place du sujet dans l’histoire de la communication et des représentations (au 3ème trimestre) : le portrait et l’autoportrait, la formation du regard critique et l'expression de soi par ses choix esthétiques et la création artistique ou comment se dire par ses choix esthétiques sur le thème : « Vertige de l’artiste, entre Narcisse et Prométhée », en perspective croisée avec l'argumentation, les mouvements culturels et artistiques, le roman, le théâtre et la peinture.



Activités / Lectures personnelles :

Descriptif n° 3 - Le théâtre : texte et représentation

Descriptif n°3


LE THÉÂTRE : texte et représentation



Perspective dominante : l'étude des genres et des registres

Perspectives complémentaires : l'histoire littéraire et culturelle ; l'intertextualité et la singularité des textes.


La séquence a été centrée sur l’analyse du genre théâtral dans le texte et dans les relations à la représentation (variations selon les genres, les registres, les époques, et les mises en scène).


La lecture intégrale d’une comédie du XVIIIème siècle, La Folle journée ou Le Mariage de Figaro de Beaumarchais et la représentation de mises en scène d'extraits de cette comédie dans le cadre de la classe, ont permis d'étudier le théâtre comme lieu d'échanges et/ou d'affrontements (un « champ de forces », suivant l'expression d'Antoine Vitez) et d'apprécier le lien entre le texte de théâtre et sa représentation, d’analyser l’évolution du théâtre et des mises en scène, et plus particulièrement dans le cadre de ce corpus les fonctions du dialogue théâtral.


Les sorties au théâtre complètent cette formation par l'analyse de l’évolution du théâtre et des mises en scène suivant les perspectives de la construction (ou de la dé-construction) du personnage et d'une intrigue en lien avec les propositions dramaturgiques et scénographiques des textes et de leurs représentations, pour contribuer au développement de l'esprit critique (en perspective croisée avec l'argumentation : convaincre, persuader, délibérer) et nourrir la réflexion sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations dans le cadre d'une enquête « générationnelle » : « l'autre, un sujet en question ».


Lecture intégrale : lecture analytique de 5 extraits de La Folle journée ou Le Mariage de Figaro, Beaumarchais (1784)

(interrogation en "lecture intégrale" au bac blanc du 3ème trimestre seulement)

1.Acte I, scène 1 : de « Tu prends de l’humeur » à « le racheter en secret aujourd’hui. »

2.Acte II, scène 2 : du début de la scène à « à vous voir aujourd’hui pendant le bal».

3.Acte II, scène 19 : du début à « c’est toi qui payeras pour tout le monde. »

4.Acte III, scène 5 : de «Autrefois tu me disais tout. […] et le paye en sa monnaie.»

5.Acte V, scène 8 : de « Ah ! madame, je vous adore. » à la fin de la scène.


Activités complémentaires :

Les fonctions du dialogue théâtral : "un champ de forces", Antoine Vitez;

L’évolution de la relation maître et valet dans le théâtre du XVIIIème siècle : de Marivaux à Beaumarchais.

Les personnages de Figaro et d'Almaviva : du Barbier de Séville au Mariage de Figaro.


Lectures cursives complémentaires de textes : Le Barbier de Séville, Beaumarchais

Les comédies et les tragédies lues, vues et étudiées en 2de (notamment Les Suppliantes d'Eschyle, "Théâtre hors les murs" proposé par l'Odéon-Théâtre de l'Europe (6 avril 2010)

Le Jeu de l'amour et du hasard, Marivaux

On ne badine pas avec l'amour, Musset

Antigone, Anouilh


Le texte et sa représentation : l'apparition du metteur en scène et son évolution dans l'histoire du théâtre (lecture critique des représentations théâtrales dans leur relation au texte suivant la perspective d'une interview de Roger Planchon et du Memento pour une analyse chorale de Yannick Mancel).

Sorties au théâtre : (accompagnées de dossiers d'analyses critiques)

Forêts, Wajdi Mouawad, Théâtre de Chaillot [à l'exception de quelques élèves qui avaient des engagements à la rentrée de septembre]

La Cerisaie, Anton Tchékov, Odéon-Théâtre de l'Europe

Le Jeu de l'amour et du hasard, Marivaux, Théâtre de l'Odéon-Ateliers Berthier

Audition d'opéras :

Les Noces de Figaro et Don Giovanni de Mozart : les ouvertures et des extraits des Noces de Figaro (I, 1, 2 et 5 et II, 19).


Ateliers de théâtre :

Initiation au plateau et mise en scène d'extraits du "Sang des promesses" de Wajdi Mouawad au Théâtre de l'EABJM (en septembre) ;

Lecture de "La Lettre aux acteurs" du Théâtre des paroles de Valère Novarina (en février, dans la classe) ;

Mise en scène chorale de la scène d'exposition de Bulbus d'Anja Hilling (en février, dans la classe) ;

Mise en scène de la scène d'exposition de La Cerisaie avant l'étude de celle de Stanislavski à sa création (lundi 14 mars);

Exercices de diction et de mise en scène à partir de la scène d'exposition du Triomphe de l'amour de Marivaux suivant une proposition de Stanislas Nordey au TNB de Rennes (mercredi 23 mars) ;


Activités / Lectures personnelles :