LE THÉÂTRE : texte et représentation
Perspectives complémentaires : histoire littéraire et culturelle ; intertextualité et singularité des textes.
La lecture intégrale d’une comédie du XVIIIème siècle, La Folle journée ou Le Mariage de Figaro de Beaumarchais vise à étudier le théâtre comme lieu d’échanges et d’affrontement.s L’étude de cette comédie a permis d’apprécier le lien entre le texte et la représentation, d’analyser l’évolution du théâtre et des mises en scène, et plus particulièrement dans le cadre de ce corpus les fonctions du dialogue théâtral.
1.Acte I, scène 1 : de « Tu prends de l’humeur » à « le racheter en secret aujourd’hui. »
2. Acte I, 5
3. Acte II, scène 2 : du début de la scène à « à vous voir aujourd’hui pendant le bal».
4.Acte II, scène 19 : du début à « c’est toi qui payeras pour tout le monde. »
5.Acte III, scène 5 : de «Autrefois tu me disais tout. […] et le paye en sa monnaie.»
Scènes complémentaires étudiées :
Acte V, 3
Acte V, scène 8 : de « Ah ! madame, je vous adore. » à la fin de la scène.
Les fonctions du dialogue théâtral : "un champ de forces", Antoine Vitez
Les valeurs des « Lumières » et l’évolution du personnage de Figaro du Barbier de Séville au Mariage de Figaro : la relation maître et valet, du valet de comédie au « picaro ».
La Cerisaie, Anton Tchékov, Théâtre de l'Odéon
Le Jeu de l'amour et du hasard, Marivaux, Théâtre de l'Odéon
Les Demoiselles de Wilko, Théâtre de Chaillot
Les Noces de Figaro de Mozart
Opéra en 4 actes (3h05)
Mise en scène de Giorgio Strehler.
Interprété par l'Orchestre national de Paris
Opéra de Bastille
Les Noces de Figaro, Le Nozze di Figaro
Opera buffa en 4 actes de Wolfgang Amadeus MOZART (1786), Livret de Lorenzo da Ponte, d'après Beaumarchais
Production du Teatro alla Scala, Milan
Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris
Direction musicale Philippe Jordan (octobre, novembre), Dan Ettinger (mai, juin)
Mise en scène et lumières Giorgio Strehler
Réalisation Humbert Camerlo
Décors Ezio Frigerio
Costumes Franca Squarciapino
Chorégraphie Jean Guizerix
Collaboration aux mouvements Maryse Flach
Chef de Choeur Alessandro Di Stefano
Il Conte di Almaviva : Ludovic Tessier (octobre, novembre) ; Dalibor Jenis (octobre novembre), Christophe Maltman (mai, juin)
La Contessa di Almaviva : Barbara Frittoli (octobre, novembre), Dorothea Röschmann (mai, juin)
Susanna : Ekaterina Svurina (octobre, novembre), Julia Kleiter (mai, juin)
Figaro : Luca Pisaroni (octobre, novembre), Erwin Schrott (mai, juin)
Cherubino : Karine Deshayes (octobre, novembre), Isabel Leonard (mai, juin)
Marcellina : Ann Murray
Bartolo : Robert Lloyd (octobre, novembre), Maurizio Muraro (mai, juin)
Don Basilio : Robin Leggate
Don Curzion : Antoine Normand
Barbarina : Maria Virginia Savastano (octobre, novembre), Zoé Nicolaidou (mai, juin)
Antonio : Christian Tréguier
Argument
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Premier acte
Une chambre non meublée
Figaro et Suzanne, au service du Comte d’Almavive, ont obtenu de leur maître son consentement à leurs noces.
Suzanne révèle à son futur époux que le Comte a l’intention de rétablir, à cette occasion, le droit féodal du jus primae noctis, précédemment aboli.
À l’appel de la Comtesse, Suzanne s’éloigne ; Figaro, dissimulant sa jalousie, déclare comment savoir affronter son maître et sort.
Entrent en scène Marceline, femme d’un certain âge, qui exhibe un contrat selon lequel Figaro se serait engagé à l’épouser en échange d’un prêt, et Bartolo qui, ayant de vieilles rancœurs à l’égard de Figaro, lui promet son aide.
Suzanne, qui n’est pas au courant du contrat, revient, et les deux femmes se disputent âprement.
Suzanne est seule quand survient le page Chérubin, amoureux de toutes les femmes qu’il rencontre. Il prie Suzanne d’intercéder auprès du Comte, qui l’a surpris en compagnie de Barbarine (cousine de Suzanne).
À l’arrivée du Comte, Chérubin, effrayé, se cache derrière un fauteuil.
Le Comte courtise Suzanne mais, dérangé par l’entrée de don Basile, il doit se cacher à son tour derrière le fauteuil tandis que Chérubin a juste le temps d’y sauter en se couvrant d’une robe de chambre. Quand don Basile insinue que Chérubin aime la Comtesse, le Comte, furibond, bondit de sa cachette. Il raconte qu’il a surpris le page caché sous la table de Barbarine et, soulevant la robe de chambre placée sur le fauteuil, il découvre Chérubin.
Au même moment Figaro arrive avec un groupe de paysans qui remercient le Comte d’avoir aboli le droit féodal. Le Comte est contraint de faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Une fois les paysans sortis, le Comte punit Chérubin en l’obligeant à rejoindre le régiment à Séville ; Figaro se moque du jeune homme.
Deuxième acte
Une chambre richement meublée avec alcôve et trois portes
La Comtesse est pensive et mélancolique : le Comte ne l’aime plus comme avant.
Suzanne et la Comtesse arrivent. Figaro médite de jouer un mauvais tour au Comte, pour le punir de son infidélité : Suzanne devra donner rendez-vous à son maître mais ce sera Chérubin, déguisé en femme, qui se présentera à sa place. Figaro va appeler le page.
Chérubin chante une chanson à la Comtesse ; puis Suzanne l’aide à s’habiller en femme et sort pour se procurer des rubans.
Le Comte frappe à la porte et Chérubin doit se cacher dans un petit cabinet contigu.
Le Comte, jaloux, veut savoir pourquoi la porte en est fermée à clefs et qui y est caché.
La Comtesse, blessée par les soupçons de son mari, dit que dans le cabinet il y a Suzanne, en train d’essayer sa robe de mariée. Entre-temps Suzanne est revenue sans qu’on la voie et s’est dissimulée derrière un rideau. Le Comte, qui contraint sa femme à le suivre, part à la recherche d’outils pour forcer la porte du cabinet.
Suzanne se substitue à Chérubin tandis que le page s’enfuit en sautant par la fenêtre.
Le Comte et la Comtesse reviennent : l’un veut forcer la porte du cabinet ; l’autre avoue qu’à l’intérieur se cache le page. À leur stupéfaction, c’est Suzanne qui apparaît.
Les deux femmes font croire au Comte qu’elles ont voulu le berner pour le punir de ses soupçons. La situation se précipite ; ils arrivent l’un après l’autre : le jardinier Antonio, qui déclare avoir vu quelqu’un se jeter par la fenêtre ; Figaro, qui affirme que ce quelqu’un c’était lui ; et enfin Marceline et don Basile, qui réclament le respect, de la part de Figaro, de la parole donnée.
Troisième acte
Salle avec deux trônes, préparée pour les noces
Le Comte est tourmenté par la jalousie. La Comtesse arrive, accompagnée de Suzanne et bien décidée à faire cesser la plaisanterie : si Chérubin ne peut se rendre au rendez-vous, elle ira elle-même, avec les vêtements de Suzanne.
Suzanne se présente devant le Comte et lui donne rendez-vous dans le jardin, à la nuit ; elle rassure Figaro, à peine arrivé, sur l’issue du contentieux qui l’oppose à Marceline.
Le Comte éprouve un profond sentiment de frustration par rapport à Figaro qu’il imagine heureux avec Suzanne, alors que lui ne réussit pas à la conquérir.
Marceline veut avoir gain de cause et tandis que l’on débat du contentieux, on découvre, à l’étonnement général, que Figaro est le fils de Marceline et de don Bartolo. Suzanne entre, prête à honorer la dette de Figaro. On décide un double mariage.
La Comtesse, seule et triste, évoque l’amour que son mari éprouvait autrefois pour elle.
À Suzanne, qui vient d’arriver, la Comtesse dicte une lettre adressée au Comte, fixant le lieu du rendez-vous nocturne.
Font leur entrée de jeunes paysannes, parmi lesquelles Chérubin, en vêtements féminins. Le page est découvert mais Barbarine, pour le soustraire à la colère du Comte, exige de l’avoir pour époux et révèle la cour que lui fait le Comte. Pour éviter d’embarrassantes explications, le Comte y consent.
Quatrième acte
Petit cabinet
À certains mots de Barbarine, Figaro comprend que Suzanne a rendez-vous avec le Comte.
Figaro confie ses soupçons à Marceline, qui, cependant, croit Suzanne innocente.
Jardin luxuriant avec deux niches parallèles praticables
Il fait nuit ; dans le jardin se promènent Basile, Bartolo et Figaro ; une fois seul, Figaro donne libre cours à la terrible déception que lui cause la trahison présumée de Suzanne.
Suzanne et la Comtesse ont échangé leurs vêtements ; Figaro, dans l’obscurité, ne s’aperçoit pas du changement.
Restée seule, Suzanne invoque l’amour.
Chérubin tente de voler un baiser à la Comtesse qu’il prend pour Suzanne. Le manège des équivoques commence et ne se termine que lorsque Figaro reconnaît Suzanne sous les habits de la Comtesse. En voyant son serviteur folâtrer avec celle qu’il croit être sa propre épouse, le Comte appelle ses gens. La Comtesse et Suzanne dissipent l’équivoque et le Comte, publiquement humilié, demande pardon à sa femme, qui le lui accorde avec joie.